Brandon Flowers @E-Werk, Cologne (26.09.2010)

Fin août, sur un coup de tête, j’avais pris mon billet pour voir Brandon Flowers un dimanche soir, à Cologne. Sans avoir écouté l’album, « au cas où », histoire d’avoir une place avant que ce ne soit complet. Et ce fut complet, deux fois. Une première fois au Gloria, une minuscule salle de 800 personnes ; et une seconde fois à l’E-Werk, une salle de 2000 places. L’E-Werk s’est révélée être un simili L’Autre Canal. Balcons sur les côtés et au fond, même jauge… j’étais un petit peu nostalgique en y pensant. Mais passons.

Nous sommes parties de Lübeck avec Regina et Mirja en fin de matinée, direction Cologne. Quatre heures d’autoroute plus tard, nous arrivons à l’E-Werk, situé en pleine ancienne zone industrielle. J’avais l’impression de me rendre à la Rockhall. Sur place, une trentaine de personnes attendent déjà. Parmis elles, des visages connus : Edda, Heather, Kathrin et Melanie, entre autres. Deux heures et demi plus tard, nous rentrons dans l’E-Werk, complètement gelées. Je jette un rapide coup d’oeil dans la salle et rejoins Mirja qui nous a gardé de la place au premier rang.

Avec Kathrin et Melanie. Même pas froid, même pas trempées.

Arquettes, qui assure la première partie ce soir, arrivent rapidement sur scène. Une chanson, deux chansons… avec des titres de moins trois minutes, on commence à trouver le temps long. Cependant, l’ensemble de la salle semble assez apprécier. Il y a en effet pire que ça. Après six ou sept morceaux, les quatres Belges quittent la scène et le ballet des techs commence.

Et un peu moins d’une heure plus tard, ce sont les musiciens et Brandon Flowers qui se présentent face à nous. Le show durera un peu plus d’une heure. La setlist tient debout et contient deux chansons des Killers (dont Brandon est, à la base, le chanteur / claviste / bassiste du dimanche), ainsi qu’une reprise Kim Carnes, Bette Davis Eyes. Le public est quant à lui divisé en deux parties : ceux qui ont écouté l’album de Flowers, Flamingo, et ceux qui viennent parce que « c’est l’chanteur des Killers, tsé ».

Devant ce public un peu trop calme, Flowers n’hésite pas à déclarer : « Are there fucking people out here or what? I don’t know, I’m confused. I mean I see people, I heard that there are 2000 people here but I’m really fucking confused right now. » Brandon Flowers ou comment sortir deux fois « fucking » en trente secondes le plus naturellement du monde.

(vidéo : Kathrin)

De mon côté, je suis loin d’être calme comme les gens derrière moi. Je chante, je danse, je me défoule, tout comme mes voisines. Ce concert, j’en avais besoin. Pendant une soirée, je n’étais plus une fille au pair hambourgeoise qui bossait le lendemain, j’avais l’impression de revivre les trips / plans foireux que j’ai pu vivre pour aller à des concerts. Je me voyais déjà revenir le lendemain chez moi, en France, et m’écrouler dans mon lit. Il me manquait juste mes fellow addicts de concert francophones. J’ai donc passé la dernière chanson avec Jess, via téléphone, à danser sur Crossfire. J’ai pas pu m’empêcher de l’appeler…

Le public se réveille quelque peu en milieu de concert. Les 3/4 des musiciens quittent la scène pour laisser Flowers présenter une chanson des Killers, When You Were Young, en acoustique. Une bonne partie de la salle, qui reconnaît le morceau, se met tout simplement à chanter en choeur.

Flowers reprendra, après Hard Enough, Losing Touch. Je dois avouer presque préférer cette version, plus « dansante », et après avoir passé 3 minutes 40 à danser, ne pense plus qu’à une chose : rendez-moi les Killers. C’est pas le bon batteur, pas le bon bassiste, pas le bon guitariste. Revenez les gars, on a fait des gaufres.

(vidéo : Kathrin)

Je n’ai cependant pas le temps de m’attarder sur ça. Trois morceaux plus tard, Flowers et sa bande quittent la scène avant de revenir pour un rappel de deux titres. Une dizaine de minutes plus tard, je rejoins les autres filles. Heather part à la chasse à la setlist. J’ai la main chanceuse et me retrouve moi aussi avec une des feuilles dans la main.

Elodie, 15 ans

Nous retournons dans le froid sec de Cologne quelques minutes plus tard, où nous nous posons pour papoter et attendre un peu, « qui sait », comme disent si bien quelques-unes d’entre nous. On parle du concert, des concerts passés qu’on a pu faire, on reparle du Pinkpop Festival avec Edda et Doris, des vans à vitre teintées avec Ari, vraiment de TOUT et RIEN. Heather demande à Mary, une Belge, de prendre une photo de nous avant qu’on ne se sépare. S’en suivront des hugs et des tschüssi, des « It was nice meeting you », et quelques « bis dann »J’aime mes fellow Victims.

De gauche à droite : Kathrin, Melanie, Heather, Edda, moi-même, Ari et Doris